jeudi 15 décembre 2011

Vers un nouveau stand-up ?


Parfait. Je viens de me sortir les doigts du cul. C’est plus pratique comme ça pour taper cet article tant attendu (ou pas – ironie => auto-dérision => modestie => sympathie du public (je continue à théoriser les techniques rhétoriques du stand-up)). Je ne sais pas pourquoi je mets des parenthèses car EN EFFET c’est le sujet de l’article du jour.

Vers un nouveau stand-up ?

Rappelez-vous, j’ai parlé il y a quelques mois de l’invasion relativement récente des stand-uppers post-Elmaleh – lui-même post-Bigard lui-même post-Lamoureux. Exit les sketches à personnage, l’humoriste aujourd’hui est un mec qui commère sur scène.

Un Zemmour laisserait divaguer sa fibre sociologue en disant que c’est symptomatique de notre époque.


L’homme dans la société patriarcale d’autrefois était celui qui se chargeait du contact avec l’extérieur du foyer. En résultait que l’humour masculin était d’avantage tourné sur la politique, le milieu professionnel ou d’autres domaines liés à la vie publique.

À l’inverse, la place des femmes était au foyer (« cuisine, ménage, chiards » dans le vocabulaire condescendo-féministe). Leurs discussions, et donc les blagues, étaient donc logiquement portées sur la vie de couple, les enfants, etc. (Le contre-exemple Anne Roumanoff est prohibé. Ou alors prouvez-moi que c'est bien une femme.)

D’où le schéma classique de « l’homme qui ramène le pain » et de la femme au foyer, qui provient probablement des origines préhistoriques de l'organisation familiale, où l'homme sortait chasser pendant que la femme nourrissait les enfants. Depuis, ce schéma qui hérissait les féministes est presque complètement démantelé dans les sociétés occidentales.

Cependant, on remarque que les discussions féminines sont toujours majoritairement portées sur la vie privée. En outre, les femmes ont tendance à moins s’intéresser aux conversations politiques que les hommes. Le clivage homme-femme est donc toujours subtilement, mais fortement présent au sein de la société.


OUI MAIS.

Là où les comiques masculins d’autrefois étaient généralement chansonniers – c’est-à-dire que l’objet était toujours l’actualité, donc la vie publique – les actuels pratiquent un humour qu’on qualifiera de féminin : le thème le plus récurrent étant la vie de couple.

L’esprit féminin n’aurait-il donc pas fait que gagner du terrain sur l’esprit masculin, il l’aurait carrément supplanté ? Non. Les chansonniers résistent un peu. Mais ils sont évidemment qualifiés de beaufs ringards par les mecs « à la page ». Laurent Gerra, par exemple, le type détesté par l’intelligentsia, qui lui préfère NormanFaitDesVideos. Laurent Gerra fait des records d’audience sur TF1. NormanFaitDesVideos en fait sur Internet. On peut pas être plus clair.

D’un extrême on a Laurent Gerra, l’ambassadeur de l’ancien humour (parfois nommé « humour de vieux »), et de l’autre, NormanFaitDesVideos, celui du nouvel (ou -veau). Deux stéréotypes de public : pour l’un, des quinquas qui kiffaient Thierry le Luron (répétez cette phrase dix fois de suite), et pour l’autre, des jeunes trouducs du 15/18 ou des Twittos trentenaires.

Internet, El Dorado de l'humour

Pour ceux qui n’ont pas Internet, je vais vous expliquer qui est NormanFaitDesVideos, HugoToutSeul et autre MonsieurDream (mais payez-vous quand même une connexion sinon ça ne sert à rien => non-sens).

Ce sont des internautes qui se filment faisant du stand-up (la clé de voûte est toujours le « vous avez remarqué ») mais sans public (direct, j’entends). Comme ça, pas besoin de remplir les salles, et pas de crainte de bide. Ces « podcasts » (qui n’en sont pas du tout, on parlerait mieux d’articles de blog vidéo) sont entrecoupés d’illustrations de leurs propos, le tout imbriqué dans un montage dynamique avec plein plein des jump-cut.

(La formule marche tellement bien qu’ils en ont fait une série : Bref. Tout ce qu’il faut : du jump-cut, du « vous avez remarqué » (au départ, l’acteur Kyan Khojandi est, devinez quoi, un comique de stand-up). Évidemment, qui s’est jeté sur l’occasion ? C’est Canal+ ! Vous vous rappelez ? Les rois du recyclage de trucs nouveaux pour appâter et dépouiller les blaireaux hype.)


En ce qui concerne le Velcrou (NormanFait(…) + HugoTout(…) + LeKemar), on perçoit un soupçon d’Éric & Ramzy, du Debbouze, le tout saupoudré de culture Internet de bon aloi et de nostalgie 90's (très affirmées dans "Maintenant j'ai Google").

Après quelques sketches prometteurs (le Docteur du zizi), Hugo s’est tari, et fait désormais des sketches de plus en plus nuls pour 10MinutesÀPerdre, représentant de l’humour minimaliste pipi-bite simili-FunnyOrDie.

Norman ramasse le pactole en faisant des NormanFaitSonCinéma pour Orange, et continue à être assez drôle.

LeKemar, peu prolifique, se déMARQUE un peu de ses deux collègues en expérimentant des vidéos un peu foutraques qui bénéficient de quelques fulgurances, parfois starring sa copine Natoo, auteure d’ailleurs de ses propres vidéos à l'humour très féminin.

Monsieur ‘Cyprien’ Dream et sa voix infâme d’animateur TNT, produit le vidéo-stand-up le plus classique de tous : fisheye, apparte, « devenez fan de moi, merci ». Comme tous les humoristes, on peut lui reconnaître quelques bonnes vannes, mais le reste n’est vraiment que mimiques et gags poussifs.

Après y en a d’autres qui vont du pas trop merdique : LaFermeJérôme, PV Nova, au méga-merdique : Julfou (cette vidéo est la version "vannes d'enfants de douze ans" de celui-ci, qui est la version "geeks avec un IMC excessif"), et l'armée de suiveurs...

Le drame, c’est que cette bande d’anciens amateurs vont finir avec la grosse tête. C’est affreux, parce qu’on va finir par croire qu’ils ont un talent particulier, or depuis que les humoristes sont juste des mecs qui bavassent, tout le monde est devenu humoriste.

Le lol : popularisation de l'humorisme

C’est vrai quoi, beaucoup de gens sont vraiment drôles à ce moment-là. Je ris bien d’avantage en lisant les commentaires YouTube que devant les gesticulations de Cyprien. Ou bien en parcourant Twitter, le 15/18, le forum de l'Organe ou la blogosphère. À l’instar de la musique, de la bande-dessinée, bientôt du cinéma, l’humorisme est en voie de démocratisation ultime sur Internet.

Avis à la population : aujourd’hui, qu’importe si vous ne savez ni écrire de sketch, ni imiter, ni quoi que ce soit. Il vous suffit de vous mettre devant un caméscope et de dire les mêmes conneries que vous vous dites entre amis. Jérôme Commandeur fait ça très bien.

Parce qu’en plus de ça, une fois que vous aurez été reconnu comme « drôle », vous pourrez dire n’importe quoi, ça fera rire. Regardez Omar & Fred.

Par contre, petite précision, si vous êtes une femme, c’est moins gagné d’avance. Parce que comme dirait HugoToutSeul, les femmes sont rarement drôles. Et la gent féminine a eu la malchance tout récemment de se prendre un panneau de l’époque. Aujourd’hui, un grand nombre de filles pratique ce que j’ai appelé l’humour de grosse femme, appelé ainsi en raison de celle qui en use et abuse, Valérie Damidot, avec ses airs de maîtresse de crèche qui parle de la même manière à « ses gamins » qu’aux parents d’élève. Mais c’est la braillarde Florence Foresti qui est en est à l’origine pour le plus grand malheur de l’humanité, puisque désormais donc, beaucoup de malheureuses ont adopté le forestyle, ponctuant leurs phrases de « bèh ouè lèèèè vous faites quouè les loulous », pour s’efforcer de capter l’attention sans se rendre compte que c’est très énervant.

L'obsession individuelle contamine l'humour

Remarque chez les hommes c'est pas mieux. L'humour égo y fait des ravages. Dernièrement, on promeut le bedoscentrique Nicolas et son faciès difforme de Guy qui s'est fait rouler dessus par un camion. Heureusement que sa grande gueule de bourge littéraire donne l'illusion charismatique qu'il est beau, sinon on le jetterait au zoo et à lui, des bananes. Pendant ce temps, Gad Elmaleh n'en finit pas de chanter, faire du piano et de la guitare sur scène au lieu d'écrire des sketches, et nous casse les couilles avec ses histoires de papa/fiston. Et je parle pas du Jamel Comedy Club.

Et pour en revenir aux comiques d'Internet, outre l'usage de l'humour égo, ils sont de fait dans la mercantilisation pure et simple de la mise en scène de leurs vies : les « comptes bonus » dont sont friands l'entourage Velcrou, sont bourrés de leurs films de vacances, qui à chaque million de vue peuvent leur rapporter plusieurs milliers d'euros grâce à la publicité. Une logique continuité à la télé-réalité qui se meurt. D'ailleurs, des merdes comme Martin Médus, ancien de Secret Story, se sont convertis à la vidéo people (Médus échange souvent des tweets avec Norman, c'est pour ça que j'en parle). Internet se peoplise, l'humour se peoplise, et ça, c'est très MAUVAIS.

Profitez bien encore de ces comiques devenus des OVNIs en cette heure tragique : Gerra, Dieudonné, mais aussi des moins bons comme Proust et Lambert, et des nuls à chier comme Guillon (tellement qu'il commence à basculer dans le stand-up). Mais ces réactionnaires de l'humour n'en ont, je pense, pas pour très longtemps avec la nouvelle suprématie d'Internet.

dimanche 16 octobre 2011

Critique de Audio, Video, Disco de Justice

(Suite de l'article "Justice, les Daft Punk et Ed Banger Records")

Audio, Video, Disco de Justice : une suite uniquement spirituelle à l'album ?

D'abord, un peu de musique.


On pourra écouter Planisphère, quatre tracks bout à bout originellement composées pour je ne sais quel défilé à la con, dans la version iTunes d'Audio, Video, Disco, l'album n°2 de Justice.

Bien qu'il y figure, et malgré son solo de guitare final (qui, notons-le, présageait déjà de quelque chose), Planisphère est comme un étranger pour le reste des morceaux. C'est le Justice de 2007, celui de . Les onze plages d'A.V.D. paraissent radicalement différente. Alors, c'est la suite ou pas ?

La croix de Justice, version Electric Warrior de T. Rex et version Who's Next des Who.

Oui. Quoi qu'on fasse, le deuxième album d'un groupe est toujours la suite du premier, qu'il ait voulu s'en démarquer, ou garder exactement le même son. Pensons à MGMT (encore), dont le deuxième album Congratulations est diamétralement opposé à Oracular Spectacular dans sa manière d'aborder le format L.P. L'idée, c'était de ne pas refaire une playlist de tubes (Time to Pretend, Electric Feel, Kids, ...) comme le sont tous les disques actuels, mais plutôt une continuité, comme a pu l'être The Wall de Pink Floyd d'une façon jusqu'au-boutiste (si bien qu'un film en a émergé, racontant une seule histoire).

Pourtant, Congratulations était déjà là dans Oracular Spectacular. On peut mettre Weekend Wars dedans sans que ça passe trop aperçu par rapport aux autres morceaux. Ce sont les mêmes qui composent, donc même si l'écrin est différent, ce qu'il y a dedans est similaire : même idées fixes, même références. VanWyngarden n'avait pas pu évincer en seulement deux ans Neil Young ou David Bowie de ses modèles musicaux.

Audio, Video, Disco, c'est pareil. Beaucoup de gens vont être déçu par cet album, parce qu'ils s'étaient attardés sur l'écrin de . Pourtant, les mêmes noms nous viennent à l'écoute. Giorgio Moroder nous fait coucou sur Valentine comme sur Brianvision.


On voit aussi bien la tête du nerd à lunettes des Buggles derrière D.A.N.C.E. que derrière Ohio et la track éponyme, dont beaucoup ont remarqué la parenté avec Air ; ce qui est normal quand on connaît l'influence des Buggles sur le style de Jean-Benoît Dunckel. (Comparez donc les harmonies de ce morceau-ci et de ce morceau-là. Plus évidente encore, l'utilisation des mêmes synthétiseurs dans pas mal de leurs compos.)

Et puis Metallica, Yes, les Eagles, et des groupes de hard rock des années 70-80 que Justice citaient déjà dans leurs premières interviews.

Ce qu'on retrouve d'autre, ce sont les envolées kitsch. Le solo de basse de DVNO faisait ricaner Augé et de Rosnay il y a quatre ans, et là, ça sera le passage au flûtiau de On'n'On, ou pire, les vingt-sept secondes bretonnes de Canon (Primo), qui oscillent entre Greenleeves et la scène des nains de Spinal Tap (d'ailleurs, on dirait que la pochette de A.V.D. est également une référence à Stonehenge). Et puis il y a ce nouveau délire qui atteint son apogée dans Canon : le son beat them all old-school, qui s'infiltre aussi dans Ohio et Parade. On a l'impression de voir Batman foutre des coups de cape au Pingouin sur un jeu de NES ou de Megadrive.


Enfin, il faut saluer le boulot sur l'orchestration et le mixage, qui donne un son inédit à l'album, comme l'était celui du précédent. À l'instar des Daft Punk (ils se dépêtreront jamais de la comparaison), on perçoit un grand amour de la distorsion, du phaser et autres attirails rétro, des petits détails sonores grésillants (sur ce point, le début de Civilization rappelle un peu Prime Time of Your Life), de la texture des basses (Horsepower) et des voix d'hommes dans les aigües (déjà là dans D.A.N.C.E., évidemment, et DVNO, toujours là dans toutes les chansons d'A.V.D., peut-être à cause de l'influence d'AC/DC et de Led Zeppelin).

Qu'est-ce qui change au final ? Très peu de compression sidechain, on s'éloigne de la house. Le rock éclipse le disco. Moins de synthés, pas de slap bass. Finalement, Justice a raclé tous les éléments qui auraient constitués une caricature s'ils étaient revenus dans cet album (ce qui aurait donné genre ça). Un folklore Justice en remplace un autre : maintenant, on a le droit à des riffs psyché ou hard rock qui lanceront peut-être la mode des grattes ratatato-mikeoldfieldesques.

Mes notes pour chaque plage :
  1. Horsepower. 16/20
    Un opening flamboyant qui rappelle le collègue SebastiAn. Excellent.
  2. Civilization. 14/20
    J'avais beaucoup aimé cet agréable hymne pop-rock descendant de Baba O'Riley.
  3. Ohio. 14/20
    Une touche de pure pop. Le plus proche voisin de D.A.N.C.E., faisant plus qu'allusion à l'Orléans de David Crosby.
  4. Canon (Primo).
    Un interlude à la Embryo de Black Sabbath. Je note pas, mais c'est sympa.
  5. Canon. 15/20
    Dynamique, syncopé, samplé (Brothers Johnson). Du Justice. Et du bon.
  6. On'n'On. 12/20
    Moins convaincu par ce Led Zeppelin trop long et trop léger.
  7. Brianvision. 10/20
    Là encore, le répétitif riff manque d'efficacité, même si on voit l'intention.
  8. Parade. 11/20
    Chanson pour stade, entre Bachelet et Queen. Redondant aussi.
  9. New Lands. 14/20
    Du AC/DC 2011, en moins bon. J'expliquerai pourquoi en conclusion.
  10. Helix. 16/20
    Ma préférée de l'album. Un mot-clé : ligne de basse.
  11. Audio, Video, Disco. 13/20
    Voir la conclusion.
  12. Haimalmattack (morceau caché). 15/20
    Alan Parson fusionne avec les Eagles pour un bel au revoir.
13,5/20

Conclusion :

La #11, Audio, Video, Disco porte le nom de l'album, peut-être parce qu'il en est une synecdoque (woputain y a du vocab ça devient sérieux). Il reflète le défaut majeur de la deuxième oeuvre de Justice. Quand les deux compères se sont jetés à corps perdu dans le rock, ils ont approché le genre comme ils en avaient auparavant approchés d'autres : la pop, le disco, la funk...

Quelle est leur différence avec le rock ? À mon sens, c'est l'importance de la structure. Justice sont doués pour inventer des bonnes formules, des bons refrains (D.A.N.C.E.). Quand il s'agit de développer, de monter en puissance, de faire grimper les guitares jusqu'à l'apothéose, ce qu'on appelle le point d'orgue, c'est plus difficile, il faut savoir prendre son temps. Mais les morceaux d'Audio, Video Disco, ne tournent qu'autour des quatre minutes.

Où sont les points d'orgue dans cet album ? Il y en a un dans New Lands, qui avorte tout d'un coup à 3:20, inexplicablement. À l'inverse, il y en a un, trop timide, et qui ne fonctionne pas dans Audio, Video, Disco à 3:09, un morceau trop poussif qui se contente de répéter platement son excellent refrain. Dans Canon et Helix, ils fonctionnent. Accidents ?

Audio, Video, Disco est un album de rock bancal. Mais c'est un bon album de musique électronique, malgré l'ombre que lui fait son prédecesseur.

Je recommande donc, dans l'ordre :
Helix, Horsepower, Haimalmattack (triple H non intentionnel), Canon, New Lands, Civilization et Ohio. Le tout s'écoutant beaucoup, beaucoup mieux avec des grosses enceintes et un caisson de basse que sur un casque.

Justice – Audio, Video, Disco
Sortie le 25 octobre 2011

À titre de comparaison, j'ai noté les douze grandes soeurs :
  1. Genesis. 18/20
  2. Let There Be Light. 13/20
  3. D.A.N.C.E. 19/20
  4. Newjack. 15/20
  5. Phantom. 15/20
  6. Phantom Pt. II 14/20
  7. Valentine. 16/20
  8. Tthhee Ppaarrttyy. 12/20
  9. DVNO. 16/20 (Je mets 17/20 au Radio Edit.)
  10. Stress. 15/20
  11. Waters of Nazareth. 13/20
  12. One Minute to Midnight. 12/20
14,8/20
Justice –
Déjà sorti

samedi 3 septembre 2011

Justice, les Daft Punk et Ed Banger Records

Bonjour, rares personnes qui consultent mon blog.


C'est bientôt la rentrée ! Enfin, pour vous. Moi je travaille, Monsieur.

Pas de vacances pour le superphile que je suis. Stagiaire sur l'émission de Stéphane Bern, et je peux vous dire que c'est pas aussi marrant que ça paraît. Déjà que ça paraît pas trop marrant. Et puis faut qu'il se les coupe, ses cheveux, Bern, parce qu'avant il avait juste une drôle de tête, mais il ressemblait à un humain, pas à un sapin de Noël.

Bon, si c'est pas ma rentrée à moi, puisque j'ai jamais eu de sortie, c'est tout du moins la rentrée de ce blog. Et j'ai décidé de lui faire prendre une bonne résolution.

Vous avez dû remarquer que j'ai passé le plus clair des articles précédents à cracher sur tout et tout le monde dès qu'ils étaient mis en question, or ce blog est censé être sur les TRUCS SUPER. Et les trucs super, c'est les trucs bien, en principe. Hein ? Eh. Dis. Alors. Oh. Eh ben ma résolution, c'est que dorénavant, plus de prêchi-prêcha, fini, je vais faire des articles uniquement sur des trucs super.

Tiens, en voilà un.


C'est le morceau Helix du prochain L.P. (et aussi E.P.) de Justice intitulé Audio, Video, Disco (ça sent les Buggles, Video Killed the Radio, Audio, Disco, etc.). On avait déjà pu écouter Civilization (avec son splendide clip) et un live au sound tout crappy de la track qui donne son titre à l'album (coucou). Les journalistes musicaux parlent d'opera-rock rétro-futuriste qui fleure Van Halen, évidemment ils KIFFENT, parce que la mode du rock de camionneur redneck tatoué revient, car comme vous le savez ce qui a été totalement ringard finit par devenir précurseurement hype (moustache).

La pochette du maxi A.V.D., qui arrivera le 19 septembre.

Heureusement que ces quelques chroniques déjà dithyrambiques n'ont pas l'air de l'être pour rien. Ça sent réellement bon, cet album, ça sent la fibre artistique qui a surchauffé. D'aucuns sont choqués par la nouvelle direction que prend leur production, pourtant on s'y attendait un peu. On voyait venir un style moins synthétique, plus rock, ça se voyait sur la tête de Gaspar.

Ce gars veut devenir chanteur, je pense. Sinon pourquoi il chanterait sur le morceau éponyme de son album ? Il faisait déjà le leader pop new wave sur l'un de leurs premiers morceaux Sure You Will.

Une nouvelle direction musicale, le public va-t-il suivre ? Moyennement sûr. L'effet Congratulations d'MGMT va peut-être se reproduire. Quand un groupe est populaire, mais qu'il a des vrais penseurs dedans, ça évolue trop vite, et ça lèse pas mal les auditeurs qui pigent pas tout. Enfin, je m'emballe un peu, Congratulations, c'était quand même un authentique finger à tout le monde. L'album de Justice semble demeurer tout à fait abordable.

Faut pas exagérer non plus. Faut pas se la péter. D'ailleurs regardez cette vidéo, où ils se la racontent artistes interlopes, et vas-y que j'me fais interviewer par une grosse triso :

Le lien est mort donc je vous décris la vidéo.
Le deux types de Justice sont interviewés par une femme américaine
assez petite et grosse, avec un fort strabisme, des dents mal placées et
qui rigole comme une débile mentale. Je pense que c'est une handicapée.
Mais nos deux amis répondent gentiment à ses questions.
De Rosnay lui tapote même l'épaule en signe de sympathie et d'implicite pitié.

Vous avez vu ? Il lui tapote l'épaule. Le genre « regardez, moi je tapote l'épaule d'une attardée, j'en ai rien à foutre des normes sociales ». Sauf que quand il est interviewé par une personne normale, est-ce qu'il lui tapote l'épaule ? NON.

Donc, il lui a tapoté l'épaule pour faire genre qu'il la voyait comme une personne normale, mais il s'est grillé par la même occasion, avouant ainsi qu'il la voyait bel et bien PAS comme une personne normale. Ce tapotage est même un peu condescendant, je trouve. Et d'ailleurs, j'ajouterais même...


Mince. Pardon.

Cet album a néanmoins l'air très réussi, et je ne doute pas qu'il seroit (subjonctif futur) un succès public, probablement moindre que leur premier, quand même.

Premier album, qui, je vous le rappelle, avait propulsé Ed Banger Records en 2007, qui n'avait alors pas une aussi grande notoriété. C'est grâce à ce style pop house à syncope micro-samplée (parfois finement relevé de basses saturées) qui fait que Busy P peut faire des caméos acclamés au Grand Journal. Je rappelle également que le Grand Journal est le beauf du hype (cf. mon article sur le stand-up). Quand on est beauf et qu'on s'associe à eux, on monte en grade. Quand on est hype et qu'on s'associe à eux, on baisse. Ed Banger Records a baissé. Ils sont maintenant un label tellement connu que tous les hipsters de la zik l'ont délaissé (pourquoi ? cf. troisième phrase décryptée dans cet article). C'est le mainstream de la hype. J'appelle ça le mainhype.

On va me dire « mais qu’est-ce qu’on en a à FICHE que ça soit hype, pas hype ou mainhype, du moment que c’est bien ? LOL », et je vais répondre que si on écoute les récentes sorties d'Ed Rec, c'est de toute manière pas forcément la folie.

Kavinsky, Guy-Man, SebastiAn et Busy P ne supportant pas la critique.

La dernière compil' et le dernier SebastiAn, mon avis peu enthousiaste là-dessus est ici, le dernier Breakbot est un peu très caca quand même, Monsieur Oizo a l'air tellement occupé à twitter sa joie de réaliser des films prétentieux (tout en faisant le mec qui en a rien à foutre) qu'il en a oublié comment faire des bons morceaux (checkez donc son nouveau single ou son dernier remix HAHA second degré, "Stade 2", on est des animaux, on a compris Dupieux, maintenant si ça t'emmerde de faire de la musique, t'es pas obligé) et enfin, parce que cette phrase va se terminer un jour, le reste des artistes du label vont de l'occasionnel (Cassius et Carte Blanche) au mauvais/silence radio (Mickey Moonlight, Feadz, DJ Mehdi...).

Ed Rec stagne, So_Me cache le naufrage derrière ses gribouillis, heureusement que Justice est bientôt là pour renflouer un peu le bateau, parce que l'impulsion du succès de commence à s'atténuer.

Succès qui lui-même doit beaucoup à deux albums : Smash de Jackson & His Computer Band et Discovery de Daft Punk, dont je parle dans le premier article de ce blog. Ces trois albums forment une sorte de trilogie cruciale au succès d'Ed Rec. Discovery est le précurseur de Smash. Et tous deux sont les précurseurs de auquel Ed Rec doit presque toute sa popularité. Boucle bouclée quand on sait que Busy P a été un temps le manager de nos deux robots geeks nationaux B4ng4lt3r et H0m3m-Chr15t0.

Discovery, Smash, . La trinité.

Total de SebastiAn est un peu le quatrième opus raté de cette saga d'album du genre pop house à syncope micro-samplée, beaucoup trop en retard sur son temps, d'environ trois ans (ça aurait été parfait juste après la sortie de en 2007). Ça va, il n'est pas encore au même stade que Guetta, qui lui en a plutôt six ou sept (en témoigne ses morceaux Alphabeat, plutôt de l'ordre de Human After All que les Daft ont sorti en 2005, et Lunar, qu'on pourrait confondre avec le rétro Derezzed).

Pour ceux qui ne comprennent pas ce que j'entends depuis tout à l'heure par « pop house à syncope micro-samplée », ce n'est pas anormal puisque je viens d'inventer ce terme. Comme en musique, les notes parlent toujours mieux que les mots, voici une playlist plus ou moins anthologique de ce genre que j'essaie de cerner (je la remplis progressivement).

Et pour terminer la thématique sur une touche d'humour, je vous propose un top 5 des faux morceaux de Justice les plus calamiteux qu'on peut trouver sur YouTube. Bonne rentrée à tous.
  1. Memorial
  2. "Canon"
  3. Symphony No. 909
  4. "Brianvision"
  5. Chelsea Revenge
(Audio, Video, Disco de Justice – sortie le 25 octobre 2011)

mercredi 6 juillet 2011

Les tops de fin d'année

Je me suis fait une réflexion follement ROFOL ces derniers temps.

Pour avoir ce fichtru Baccalauréat tout pourri des années 2009, trouvable à côté de la caisse dans les pochette surprises (au fait pourquoi ça a disparu ces trucs-là ? c'était rigolo) depuis que le niveau intellectuel des jeunes français s'est effondré pour cause d'éducation devenue laxiste suite aux répercussions de mai 68 à savoir la toute puissance des parents, la suppression de la barrière sociale entre profs et élèves et la sacralisation de l'enfant... Et... J'ai oublié où je voulais en venir.

Ah, si. Pour avoir ce Baccalauréat, donc, il fallait savoir que notre société est passée de société industrielle à société de communication et de consommation y a de ça kèk temps déjà. La marchandise-phare de l'époque, ce sont les produits culturels. Films, musique, jeux vidéo... Société de consommation.

(FILM D'ANTICIPATION.)

Comment consommer ces produits ? Comme dirait Dali, « la mouzique né sé mannjé pas ». Les films non plus ne se mangent pas, les jeux vidéo non plus. Ça se regarde, ça s'écoute, etc. Mais pas QUE. Pas que. Tout récemment, on s'est mis à les répertorier, les classer. Société de communication.

Sur Facebook, symptôme fascinant de notre ère, il y a la consommation ET la communication qui interagissent. Tu héberges le dernier clip affreux de Lady Gaga, et tu "likes" son dernier album. L'album s'affiche dans les infos, inventorié parmi les autres albums et artistes musicaux qui, selon toi, donnent mis ensemble une impression de ta personnalité.

Encore plus fort, le site tout récent nommé Senscritique, où il n'est question que de noter, lister et topper films, bédés, bouquins et séries T.V., chaque collection rangée sous une bannière, celle de ton identité Internet 2.0, ton pseudo/avatar.

C'est trop fun de sa race de faire un top 10 de ses livres préférés ou de mettre 1/10 à tous les films starring Mélanie Laurent, et de voir tous ses FRÈNDZ consulter toussa. C'est en adorant ça qu'on comprend qu'on est un individu typique du troisième millénaire, dont la vanité de l'existence surpasse celle de tous ses ancêtres, parce qu'on ne passera sa vie qu'à consulter, "liker" et organiser de la pure virtualité.

Soignons le feu par le feu. Pour assumer et même festoyer cette vanité dont je suis autant victime que tous mes crétins de congénères, je vais faire une liste de tops aux contenus culturels divers. Ce sera également une manière de conclure cette première saison superphile et ça me permettra de faire prendre à ce blog des grandes vacances absolument pas méritées (bah j'ai fait même pas dix articles en sept mois).

Les tops vont suivre. Sur ce, JOYEUSES VACANCES À TOUS, rendez-vous à la rentrée scolaire.

/!\ L'exhaustivité et la pertinence de ces tops sont aussi nulles qu'un fripitron, et ça n'existe pas.


Top 10 des vidéos de Groscacaboudin


Top 9 des sketches humoristiques

1. Jean-Marie Bigard - Le trauma de la naissance
3. Gad Elmaleh - L'homme overbooké
5. Dieudonné - Les Pygmées

Top 8 des publicités marrantes

5. Sprite - Pub où un gosse boit du Sprite pour combattre un type, je l'ai pas retrouvée

Top 7 des noms de Digimon les plus nazes

1. Pipismon
2. Piedmon
3. Weedmon
4. Patamon
5. Toucanmon
6. Bulbmon
7. Ponchomon

(Ouais pas terrible.)

Top 6 des noms d'attaques de Pokémon les plus gay

5. Avale
6. Canon Graine (Patois québécois.)

Top 5 des refrains de chansons pop dont l'interprète porte des lunettes de vue


(Certes, Didier Super n'est pas de la pop, mais de toute façon j'aime pas particulièrement cette chanson. À vrai dire, Imagine non plus, j'aime pas. Chanson d'arriéré. En fait, tous ces tops sont à chier.)

Top 4 des vidéastes Internet drôles mais qui semblent avoir des problèmes d'ordre sociologiques et/ou psychologiques plus ou moins importants

1. Gregory Daniels (Onision)
2. Julien Verkest (ComicSansMS)
3. Fabien Poray
4. Anne Laplantine

Top 3 des tubes eurodance des années 90 avec des accords de synthé piano plaqués genre comme ça


Top 2 des tubes eurodance des années 90 épouvantablement kitsches que j'ai du mal à écouter tellement j'ai honte pour les interprètes, mais que j'aime bien quand même


Top 1 des meilleurs tops de cet article

1. Top 1 des meilleurs tops de cet article

Top 0 de rien du tout

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samedi 25 juin 2011

Analyse de You’re Getting Old (South Park : épisode 7 – saison 15)

Vers la fin de South Park ?


« Analyse », c’est un bien grand mot. Loin d’être extrêmement crypté, ce mi-season finale que nos cousins dégénérés les Ricains ont pu voir sur Comedy Central mercredi 15 juin 2011 est clair comme la diarrhée la plus pure (l’eau – de roche).

Bien géré, cet épisode, d’un point de vue dramaturgique. Avant de dévier progressivement vers le symbolique, il commence comme un épisode classique. Deux thèmes et deux histoires en parallèle qui communiquent, menés par deux personnages ou groupes de personnage. Stan. Son DARRON, qui comme d’habitude est le boulet-type, l’adulescent inconséquent / l’average American homersimpsonesque.

Heureusement que Parker et Stone se sont moqués de Family Guy dans l’épisode Cartoon Wars en évitant soigneusement de mentionner le plagiat du personnage du pater débile obèse d’Homer pour en faire Peter Griffin, parce qu’ils auraient bien été emmerdés aujourd’hui, alors que Randall Marsh en est un autre clône, à ceci près qu’il est svelte et moustachu. Ils ne le disent pas dans You’re Getting Old, mais ils constatent tout de même qu’il a été le dernier recours pour renouveler la série, et que maintenant que sa matière est épuisée, la série est au bout du rouleau.

Vous avez vu un peu les petites références scatologiques dans cet article ?

You’re Getting Old.

Premier degré.

Stan a dix ans. Il vieillit. Son goût change, comme c’est arrivé à nous tous. Moi j’aimais bien les île flottantes, maintenant la vue seule de l’amas de mousse d’œuf me file la gerbe. J’avais horreur du vin. Maintenant je lis des trucs sur l’œnologie. J’ai kiffé ma race devant Space Jam. Ça m’a fortement fait chier quand je l’ai revu, autant que quand j’ai vu pour la première fois Intelligence Artificielle à sa sortie, alors âgé de dix ans, et dix ans plus tard, en le regardant sur Megavideo : « Eh mais, c’est sympa en fait. » Et je me mets à chercher des images du nounours-robot sur Google pour en faire un avatar. Mais Stan ne se met pas qu’à trouver « shitty » les trucs de son ex-âge, il se met à ressentir absolument tout comme de la merde. « It’s called being a cynical asshole » diagnostique son médecin.

Un plan rappelant Little Miss Sunshine. Stan en crise d'adolescence. L'heure du changement ?

Pendant ce temps, son père Randy avec son éternelle crise de la quarantaine s’obstine à écouter les nouveautés musicales pourtant incompatibles à son goût générationnel. Et comme de juste, sa femme est exaspérée. Comme c’était déjà arrivé dans la Garçonnière (saison 2, épisode 12), les deux décident d’un divorce, un vrai cette fois.

Second degré.

La série a quinze ans. Quinze saisons. Beaucoup trop pour prétendre renouveler son intérêt, selon les créateurs. Ces derniers étant les seuls scénaristes depuis le début, pas étonnant qu’ils ont le sentiment de tourner en rond. Peut-être serait-il temps de se séparer et de développer d’autres projets ? Comme Team America (sauf que comme ils l’ont réalisé pendant la production de South Park, évidemment la série a fait de l’ombre au film – ça a dû les gonfler).

Ils sont figurés par le couple Marsh, dont la dispute pré-divorçale a l’air d’une réflexion qui hante Trey et Matt. Stan est soit une allégorie de la série, soit celle des spectateurs, en théorie lassés par les redondances des récents épisodes de South Park, d'où le délire caca(t)esque. Personnellement, je ne trouve pas, j'aimerais que ça continue encore quinze autres saisons. Mais les parents de Stan n'ont pas l'air de lui demander son avis avant de divorcer...

Un couple perdu. Et deux vieux qui volent des britches derrière (ça j'ai pas su l'analyser).

Le divorce diégétique, qui prend une si grosse importance dans cet épisode concluant la première moitié de la saison 15, renvoie-t-il au divorce des créateurs, autrement dit la fin imminente de la série ? Fin qui, dans ce cas, adviendra très probablement à l’issue de cette saison, question de timing. Ça va pas se finir deux saisons plus tard, ça serait ridicule, quoique Parker et Stone soient en contrat jusqu’en 2013. S’ils vont jusqu’à la saison 17, ça ne serait pas la fin de la série qu’ils annonceraient, mais son renouvellement. (Optimisme.)

You’re Getting Old se termine par une espèce de cliffhanger, comme il y en a déjà eu quelques-uns, mais cette fois c'est différent, vu que les autres épisodes à suite furent plutôt en plusieurs parties. Cet épisode semble prédire autre chose de plus ambitieux. Est-ce que South Park va enfin développer de longues intrigues sur plusieurs épisodes ? Pourquoi ne pas le faire sur les sept hypothétiques derniers épisodes et terminer en beauté en réglant tout dans un éclatant dénouement ?

Un peu de fan service, aussi ! Faire référence à la jeunesse de la série : revoir les anciens lieux, les anciens personnages (OÙ EST PASSÉ CE CONNARD DE DARTH CHEF ?) et récapituler les grands thèmes, faire un bilan de chaque protagoniste…

Fantasmes. Je leur fais confiance de toute façon. Ils sont doués ces mecs. C’est ce qu’on retiendra dans tous les cas.

La preuve.

N’empêche, c’est un bon moment pour mettre un terme à cette œuvre contemporaine majeure ; environ un an après leur plus gros coup de provoc : l’espèce de tango sémiotique avec l’image de Mahomet dans les épisodes 200 et 201. On les a menacés de mort, parce qu’ils ont fait croire que le prophète de l’Islam était dans un costume d’ours, et puis finalement, c’était le Père Noël. Lors du premier épisode, Randy dessine Mahomet : un trait pour le corps et un rond pour la tête. « Is that okay to show? » Une interrogation brillante sur les limites de la représentation, en plus d’être LOL à donf les manettes.

Seul bémol : ils flippaient tellement de se faire égorger à la Théo Van Gogh (pas le frère de Vincent, le cinéaste norvégien) qu’ils ont pas su terminer ce double-épisode déjà mythique. Le récapitulatif fait par les personnages (comme à la fin de la plupart des épisodes, « j’ai appris quelque chose aujourd’hui ») est bippé tout du long, genre « bah on n’a qu’à TOUT censurer puisque c’est comme ça MDR raisonnement par l’absurde PTDR ». Le culot ultime de leur carrière, ç’aurait été de montrer une bonne fois pour toute Mahomet. M’enfin, c’est vrai qu’ils sont terrorisants ces terroristes...

Enfin moi, comme je suis un gros dingo qui dit fuck aux fanascistes (et aussi parce que j’ai pas beaucoup de visiteurs – quatre ou cinq quoi), je vais de ce pas caricaturer Mahomet, et si ça les défrise, libre aux Islamistes iconophobes de ne pas consulter ce blog :
Voilà.

Pour festoyer la probable fin de South Park, c’est le temps d’un bilan général. ÉTANT DONNÉ que je possède la flemme, je vais faire des TOPS et puis basta cosi, cet article est déjà bien assez long.

Top 10 des épisodes les plus intelligents
  1. Margaritaville
  2. L’inqualifiable crime de haine de Cartman
  3. 200 & 201
  4. Avec nos excuses à Jesse Jackson ex-æquo avec Le Camp de la mort de tolérance
  5. Le Derby de Pinewood
  6. Vas-y Dieu ! Vas-y ! & Vas-Dieu ! Vas-y ! II
  7. Tout sur les Mormons
  8. La maîtresse de Ike
  9. Les riches débarquent
  10. Poire à lavement et sandwich au caca
Top 10 des épisodes les plus scatophiles
  1. Pipi
  2. Le Bruit marron
  3. Boulettes de Chef au chocolat salé
  4. Gros caca
  5. Les Cathos, c'est chaud
  6. HUMANCENTiPAD
  7. You're Getting Old
  8. Jamais sans mon anus
  9. Le Camp de la mort de tolérance
  10. Y en a dans le ventilo ex-æquo avec Comment manger avec son cul
Top 10 des épisodes les plus originaux
  1. Le nouveau look de Britney
  2. La Coupe Stanley
  3. You’re Getting Old
  4. La Ville au bord de l'éternité
  5. Le Retour de Chef
  6. Jamais sans mon anus
  7. Planète Gros Nibards
  8. Make Love Not Warcraft
  9. Le Mot en « M »
  10. Le Noël des petits animaux de la forêt
Top 10 de mes épisodes préférés
  1. Asspen
  2. Chinpokomon
  3. Déprogrammés
  4. Rock chrétien
  5. Jamais sans mon anus
  6. Le Panda du harcèlement sexuel
  7. La Coupe Stanley
  8. L'Engin
  9. CartmanLand
  10. South Park est gay
Top 10 de mes personnages préférés
  1. M. Garrison
  2. Terrance & Philip
  3. Phil Collins
  4. Mel Gibson
  5. Randy Marsh
  6. Cartman
  7. Saddam Hussein
  8. Philip Glass
  9. Kitty alias M. le Chat
  10. Kenny
Edit du 3 septembre 2011 :

En fait Trey Parker et Matt Stone n'arrêteront pas la série à la fin de la saison, et ils en ont pas marre de la produire. Donc je me suis planté complètement tel une tâche. Voir la vidéo ci-dessous. A+

mardi 14 juin 2011

Quand le stand-up gangrène l'humour français

Est-ce que vous avez remarqué qu'il y a énormément de sketches qui commencent par "Est-ce que vous avez remarqué qu'il y a énormément de sketches qui commencent par "Est-ce que vous avez remarqué qu'il y a énormément de sketches qui...""

...

... LOL !

Pardon. Je recommence. Est-ce que vous avez remarqué qu'il y a énormément de sketches qui commencent par "Est-ce que vous avez remarqué ?". La preuve, j'ai l'impression d'écrire l'un des gags du prochain spectacle de Gad Elmaleh. Du méta-humorisme, un peu comme Ben, qui est assez rigolo soit dit en passant.

Oui, ça ferait un sketch pas mal. Je commencerais par dire ça :

"Est-ce que vous avez remarqué qu'il y a énormément de sketches qui commencent par "Est-ce que vous avez remarqué ?""

Deux suites possibles :
1) Réponse positive du public > Continuation du sketch.
2) Réponse négative du public > "Eh ben en l'occurrence, si."

2) A) Rire du public > "Non, plus sérieusement..." > Continuation du sketch.
2) B) Pas de rire du public parce que cette blague est incompréhensible > "D'accord, le public n'est pas très en forme aujourd'hui !"

2) B) a)  Rire du public > Retour à partir de 2) A)
2) B) b) Pas de rire du public parce qu'ils sont tous susceptibles... ...

...

... Mais c'est SUPER DUR d'écrire du stand-up ? Y a trop de variables et si j'improvise et que je m'enfonce encore plus, je fais comment ? Je passe pour un énorme con. Finalement, je ne vais pas commencer une carrière d'humoriste et je vais finir cet article.

DONC, y a plein de sketches qui commencent par "Est-ce que vous avez remarqué..." et le bonhomme cite une observation du quotidien.

Auparavant, il fallait faire un commentaire spirituel sur cette observation. Mais de nos jours, ces feignasses de comiques s'en tiennent à l'observation seule. Et par un réflexe pavlovien, ces connards de GENS rient automatiquement (et même parfois, ils applaudissent). C'est devenu une habitude.


Moi aussi je reconnais certaines observations (exemple réel : dans L'autre c'est moi, Elmaleh* parle du plat à l'entrée d'un certain nombre de foyers dans lequel on met plein de trucs divers qu'on ne sait pas où ranger : clés de cadenas paumé depuis 2003, stylos usagés, petits sachets avec des boutons de pantalon dedans...) mais en quoi l'observation seule de cette chose est DRÔLE ? Ça vous fait marrer d'avoir tous la même vie ? Je croyais qu'on vivait dans l'époque de l'égocentrisme général ?

*Non, je ne l'appelle pas "Gad", je ne le connais pas.

Il y a encore une formidablement inutile théorie sociologique à faire ici. Les gens aiment se regarder vivre leur vie pourrie. Il suffit de faire un tour sur les albums photo Facebook. "T'as vu ? J'ai passé deux semaines à la plage cet été. 34/72. Là c'est moi qui me baigne. 35/72. Là c'est moi qui me baigne. 36/72. Là c'est moi qui me baigne."

"Voici mon album photo intitulé "Friends" ça veut dire qu'il y a des photos de mes amis dedans. 12/89. Là c'est une soirée qu'on a fait. J'ai un verre à la main et je suis à côté de Julien et Léo. On regarde l'objectif en souriant. 13/89. Là j'ai un verre à la main et je suis à côté de Laura et Victor. On regarde l'objectif en souriant. 14/89. Là j'ai un verre à la main et je suis à côté de Thomas et Léonard. OUAIS, il a un prénom trop bizarre ! On regarde l'objectif en souriant."


Le stand-up est le genre le plus galvaudé de l'humorisme, parce qu'il est celui qui ressemble le plus à la simple conversation. C'est tout simple ! Vous débarquez sur scène et vous blablatez. Vos sketches deviennent des fourre-tout où vous pouvez intégrer remarques (pseudo-)satiriques sur la société, histoires drôles et imitations parodiques.

Mais le pire de tout, c'est le stand-up omar&fredesque, qu'on peut également appeler "stand-up inter-complaisant". Vous mettez non pas un humoriste, mais deux, et vous jartez le public. Ça leur permet de pas essuyer de bide puisqu'ils se marrent de leurs propres vannes même si elles sont pourries (et elles le sont). Le nec plus ultra, c'est que l'un des deux ait un rire communicatif, d'où la présence d'Omar qui à part se gausser sans interruption, n'est bon qu'à faire l'accent créole. Fred, de son côté, est le prototype du pince-sans-rire moyen, qui lâche une bonne blague de temps à autre.

Une des rares images Google où Omar n'est pas en train de s'esclaffer.
Je ne plaisante pas, regardez.

Comme avec Gad Elmaleh, je suis un peu sévère avec ces deux-là, mais les ficelles de leur S.A.V. des émissions sont révoltantes, d'autant que la populace vulgo-hype qui constitue le téléspectatorat du Grand Journal n'y voit que du feu. Même pas foutus de voir qu'il n'y a presque jamais de chutes aux gags de ces deux escrocs de la farce. Leur stratagème-phare pour mimer la bonne vanne, c'est de créer des running gags à partir de rien. Tu lances un gimmick qui n'est pas drôle, ou qui l'est très faiblement ("tu viens plus aux soirées ?", "je viens de voir Mamadou blabla, vachement bien !") et tu le répètes jusqu'à ce que ça fasse rire. Le mécanisme de leur autre système de blague est également passionnant à analyser.

D'après la thèse de ce fascinant bouquin qu'est Ironie et vérité de Belhaj Kacem, l'ironie nous sert inconsciemment à faire passer l'air de rien notre vraie pensée. Quand quelqu'un vous dit "Je regarde Secret Story pour me foutre de la gueule des candidats.", il ne se rend pas compte qu'il adore ça, voir les vaines péripéties de Tatiana et Xavier et les clashes entre François-Xavier et Cindy. D'une manière sensiblement similaire, les blagues ont toujours un fond de vérité, celles qu'on fait et/ou auxquelles on rit sont le reflet de ce qu'on est. On aime tout particulièrement la caricature de nous-mêmes, se voir être caricaturés et se caricaturer soi-même.

Et pour en revenir enfin à Omar & Fred, leur grande habitude c'est de faire de très mauvaises blagues suivies de "pffrfrfffrt" pour signifier que c'est mauvais EXPRÈS. Personnage hyperbolique de cette technique (tavu le beau mot, je sais même pas si ça correspond), Jean Leguin, utilisé par le duo comme moyen de faire passer leurs jeux de mot nazes mais qui les font intérieurement rire.
Jean Leguin, c'est le véritable Fred, en son for intérieur, le Omar subconscient.


Et j'irais même plus loin, tenez-vous bien David Pujadas. Cette manière biaisée de refuser le fait qu'on a un humour de merde, et par le même mouvement, de faire croire qu'on se moque de l'humour beauf, est typique du public d'Omar & Fred, généralement constitué de wannabe-hype frustrés d'être profondément beaufs. Je l'ai esquissé plus haut, le Grand Journal, et même Canal+, c'est la démonstration que coupler hype et populaire est impossible. On est beauf ou hype. Et Canal est, disons le beauf du hype.

D'ailleurs, l'un des meilleurs représentants actuels du stand-up beauf (et nul), Kev' Adams, puise une grosse partie de son public dans la tranche grandjournalesque de la population (càd beaucoup de filles typées parisiennes même quand elles habitent à Vitry-sur-Loire, entre 15 et 21 ans, qui écoutent Two Door Cinema Club, Brigitte et les Strokes), et est mis en scène par le frère de Michel Hazanavicius qui est l'un des ambassadeurs de l'humour Canal notamment depuis 1993.

Overrated. Même s'il m'a déjà fait rire. Une fois. Une blague sur les commentateurs sportifs.
Au fait, pourquoi les stand-uppers ont toujours un petit micro blanc sur le coin de la bouche ?

Après cette longue ronchonnerie, je tiens quand même à STIPULER que le stand-up est le genre comique qui me fait le plus rire contrairement au sketch sous forme de saynète à personnage qui, malgré plusieurs excellents pratiquants comme Dupontel et Palmade, est une discipline bien plus difficile, mais généralement bien plus chiante à regarder. En fin de compte, je pense que je suis un gueux de l'époque, moi aussi.

Enfin, quand même, le stand-up, c'est Woody Allen, c'est Pierre Desproges.
C'est JEAN-MARIE BIGARD. Le stand-up c'est GÉNIAL.

Défendons le stand-up.

(Suite de l'article ici.)

vendredi 27 mai 2011

Pokémon / Chronique de l'album Total par SebastiAn

Allô ?

… y a-t-il quelqu’un ? Non, je rends une petite visite parce que je viens de me souvenir que j’avais un blog. Oui, un blog, va savoir si j’ai les lecteurs qui vont avec. Dans le doute, je vais écrire un nouvel article.

Il s’est passé des trucs rigolos depuis l’article sur Guillon et Taddeï. On a annoncé la mort de Ben Laden, y a eu « l’affaire D.S.-K. », A.K.A. la calzone est cuite pour les élections, laissant un boulevard hémicyclique au nerveux de l’Élysée et à la camionneuse bretonne. Et déjà, je fais des phrases presque incompréhensibles alors que j’en suis qu’à la revue de presse.

J’ai commencé et fini Pokémon Noir, qui comprend notamment Cliticlic, Mateloutre et un pocket monster en forme de sac-poubelle. Pour la pub, ils ont joué la carte de la révolution, on nous a placardé « oubliez tout ce que vous savez ». Renouveau total ! Alors j’ai oublié que ça commençait toujours par un type dans sa chambre qui descend dans le salon où il y a sa mère qui passe ses journées à être assise à table. Qu’il habite dans le seul village de la région où il y a un prof qui a deux Pokédex à refiler à un gosse du coin et son rival, qui vont partir à l’aventure avec un des trois Pokémon eau, feu ou plante et vaincre la ligue Pokémon. J’ai oublié tout. Tout. Et quand j’ai joué à cette toute nouvelle version, elle m’a tout rappelé parce qu'ils ont rien changé, en fait.
« Alors connard ? On s’est bien foutu de ta gueule. »

Maintenant que j’ai expédié les sujets qui auraient pu faire un bon article, je vais en choisir un plus actuel et moins chiant : voici la critique du debut album de SebastiAn.

SebastiAn, c’est Justice, avec un seul mec et en un peu plus saturé. Comme les deux blousons noirs Metalli-fans, c’est un adepte de la grosse syncope confondant en un dixième de seconde des samples fulgurants de voix qui font « shka », « tko », « shéba » ou « wiz », des slap bass, des synthés et des disco-violons tranchant.


Il y a sept ans, Akchoté sortait l’E.P. Ross Ross Ross, avec la track éponyme, son chef-d’œuvre selon moi, suivie de l’également très bonne Walkman et de l’insupportable Head/Off. Deux tiers de très bon, un tiers de chiasse, ça résume les sept années suivantes où il sort maxis et remixes (tels que celui de Human After All, que les Daft Punk considère comme le meilleur qui fut fait… de remix… de Human After All).

Début 2011, une espèce de stroboscope pop brassant énucléation, Marc-Édouard Nabe, explosion de tête dans Scanners, extrait de la bande-annonce du faux film Thanksgiving d’Eli Roth dans Grindhouse, Patrick Sébastien, porno, Shoah, Mickey Mouse et Éric Zemmour, tease la sortie prochaine de ce premier L.P. : Total.

La pochette de l’album.

Quand on écoute le fabuleux Ross Ross Ross, qui date de 2004, on se dit que la musique de SebastiAn avec sept ans d’évolution – je ne sais pas comment finir cette phrase, mais vous m’avez compris. Et puis, on m’a dit : « La musique du clip qui annonçait l’album, en fait, c’est une de celles qui seront présentes dessus. »

Mince.

Pendant ce temps, SebastiAn a sorti la plage Enio sur la compilation merdique d’Ed Rec Let the Children Techno. Pedro Winter commente : « SebastiAn your music normally makes our ears bleed now you make music that makes us cry. »

Si l’indicible daube qu’est Enio m’a fait saigner des oreilles ET pleurer, je n’ai simplement été qu’indifférent au premier single de l’album, Embody, vendu en kit avec son clip fadasse (So_Me, contente-toi de faire des dessins, merci).

J’AI TOUT DE MÊME UN MAUVAIS PRESSENTIMENT. Mais passons à l’écoute.

1. Hudson River
L'intro, une des huit courtes plages qui n'ont quasiment aucun intérêt.

2. Love In Motion
Revival Prince martèlant. Sucks. 7/20.

3. Tough Games
Autre interlude. Je ne les note pas.

4. Embody
Ni énergique, ni agréable, un tube vraisemblablement raté. 11/20.

5. Ross Ross Ross
Assurément la meilleure de sa carrière. Il a rajouté une snare drum. Pas feignant le mec. 17/20 quand même.

6. Fried
A sa place en boîte. Trop répétitive. Toujours les mêmes procédés, les fameuses syncopes qui en deviennent caricaturales, sans pour autant perdre de leur FUN. 8/20.

7. Kindercut
Très classique. Sampling à la French Touch 90's. Dix ans de retard mais cool. 10/20.

8. Water Games
Un interlude... Finalement je vais lui donner une note à celle-là. 0/20.

9. Total
Mâche du chewing-gum en classe. 8/20.

10. Jack Wire
Presque la moitié de la tracklist et on a une idée du problème de SebastiAn, en fin de compte. Reposé sur les lauriers de son style d'orchestration exceptionnel, il se contente de composer des sortes de montées en puissance complètement inefficaces, en se la pétant avec ses saturations avant-gardistes et inaudibles. Hors d'une discothèque peuplée de suicidaires du tympan ou de gars tellement bourrés qu'ils peuvent danser sur n'importe quoi, même une musique aussi vide de rythme que celle-ci, j'ai du mal à croire qu'on trouve un plaisir à écouter ça. 5/20.

11. C.T.F.O.
Fallait s'y attendre avec M.I.A., quand on parcourt son /\/\ /\ Y /\ ultra-foireux. Chanson très emmerdante. Encore une fois, la composition est plus que faiblarde, SebastiAn répétant péniblement encore une de ses ritournelles saturées. 7/20.

12. Cartoon
Un interlude. O.K., on lui dira.

13. Arabest
Edbanging pur. Elle a beau faire Breakbot du pauvre, cette petite funkerie amène la petite variation dont l'album manquait jusqu'ici. 12/20.

14. Prime
La troisième phrase que j'ai écrite sur C.T.F.O. s'applique encore parfaitement ici. 6/20.

15. Mean Games
Interlude. Qui a parlé de Stress ?

16. Tetra
Revoilà Gaspard Augé qui avait criblé la bande-originale de Rubber de flûtiaux et de clavecins à la XVIIème électriques. On reparlera des appréhensions que j'ai pour le deuxième album de Justice... En attendant, l'ironique Tetra s'avère être, à part 3Ross, ma préférée de l'album. 14/20.

17. Motor
Expérimentation rigolote. Mais c'est encore du recyclage. 10/20.

18. Night
Encore une interlude. Mr. Oizo ?

19. Yes
Une vraie structure, un vrai refrain. Pop/rock mi-80's, on est en plein dans le nouveau créneau de Justice annoncé par le bon mais incompris Civilizationqu'il faudra creuser avec un peu moins de kitschitude à l'avenir. Elle est sur le podium. 13/20.

20. Bird Games
Énième interlude. Ça aurait pu faire un bon morceau.

21. Doggg
Une vieillerie. Il a définitivement régressé. 13/20.

22. Frustra
... et pas qu'une possibilité.

J'ajoute que l'ensemble est aussi mal mixé que Embody. Si vous avez le malheur de pas avoir une source bien bassée, les aigües PIQUENT les oreilles.

Déception confirmée, Total est un album suranné et SebastiAn est un paresseux. 9/20.
Je recommande dans l'ordre : Ross Ross RossTetraYesDoggg et Arabest.

SebastiAn
Total
30 mai 2011
Ed Banger Records