lundi 31 janvier 2011

Top des meilleurs clips musicaux de tous les temps

Vous savez, moi ce que j'aime, c'est les choses qui sont super. Et parmi ces choses, il y en a une qui s'appelle "les clips musicaux".

En fait, c'est des vidéos au ralenti avec des gros monsieurs chauves souvent noirs avec un nombre conséquent de muscles qui ont des serviettes sur la tête avec une casquette posée par-dessus, le tout généralement dans une salle (si c'est la nuit, en journée, c'est Pluto autour d'une piscine) où un certain nombre de dames munies de strings et d'alcool dedans le sang dansent. Exemples : de nuit, de jour.

Mais des fois, les gens qui font ces "clips musicaux", qu'on appelle les "réalisateurs de clips musicaux", bah ça les gonfle que ça se passe dans des salles ou au bord de piscines, parce que tous les autres font ça, quoi. Alors ils changent le lieu. Par exemple, à la place d'une salle lambda, ils mettent le gros monsieur chauve souvent noir dans un fast-food. Et forcément, après, le gros monsieur chauve souvent noir, il est vraiment très gros.

Et y a d'autres variantes, au lieu de mettre des gros monsieurs chauves souvent noirs, parfois ils font tout l'inverse, ils mettent des enfants blancs maigres avec plein plein de cheveux, ça s'appelle Justin Bieber.


Et des fois, ils varient tout en même temps, et ça devient n'importe quoi.

Faut bien le dire, les clips musicaux avec des gros monsieurs chauves souvent noirs, c'est le haut de gamme hollywoodien, mais moi j'ai des goûts à la con, la preuve, quand je zappe sur MTV, je vomis tout mon goûter 24h/24, 7j/7, même quand il y a un générique au clip, alors que pourtant j'aime bien les films, et les films ça a des génériques (et en plus dans celui-là y a le 16/9ème et des pistolets, comme dans les films, mais pourtant je vomis quand même). Et je crois que je suis pas le seul parce que par exemple, pour certains clips, y a des versions alternatives pour les gens comme moi qui ont des goûts à la con.

Version haut de gamme :

Version pour les gens qui ont des goûts à la con :

Les gens qui ont des goûts à la con, on appelle ça des "HIPSTERS" dans le jargon. C'est des gens qu'on comprend pas leurs blagues à moins d'en être un, et en plus ils mettent des lunettes que dans les années 1990 seuls les trisomiques mettaient (avec un pansement sur un des deux verres) :
Pour combler le fait qu'ils sont très chiants, ils s'habillent de manière ridicule (selon les non-hipsters) et s'arrangent pour ne pas aimer les trucs que les non-hipsters aiment, comme les comédies françaises, et, donc, les clips musicaux hollywoodiens avec des gros monsieurs chauves souvent noirs. (Bon, après, y a des tordus, les hipsters qui aiment les gros monsieurs chauves souvent noirs FRANÇAIS, et eux, ils ont des goûts encore plus à la con, ça s'appelle les Inrockuptibles.)

Un clip sur les hipsters, fait par des hipsters pour des hipsters
(notez l'absence de gros monsieurs chauves souvent noirs) :

Enfin, les clips musicaux hollywoodiens avec des gros monsieurs (...), c'est déjà un peu moins pourri que les ancêtres du clip, où t'avais juste les monsieurs (qui n'étaient ni chauves ni souvent noirs) qui jouaient leur chanson avec même pas de piscine ou de meuf à oilpé. Y avait souvent que dalle d'ailleurs, c'était pitoyable.

Regarde-moi ces abrutis :

Au mieux, y avait des tubes fluos ou des poutres autour des mecs, donc tu vois c'est pas beaucoup plus folichon. D'ailleurs, c'était tellement pas folichon qu'on appelait ça "scopitone" au lieu de "clip musical". Quand on disait au gens "à présent, voici un SCOPITONE", ils repensaient à l'émission de merde sur Paris Première, et ça les dissuadait tout de suite de regarder, ça évitait que les gens aient une mauvaise opinion de la télé. Sacrée ORTF !

À présent qu'on a analysé, commenté, et finalement compris un peu mieux le monde mondialisé, sur-connecté et plein de luttes de classes et de conflits religieuso-intellectualisants, on va passer à mon top des clips de tous les temps meilleurs musicaux. C'est super, c'est parti :

20) Born Free (2010) de Romain Gavras 
ex-æquo Rabbit In Your Headlights (1998) de Jonathan Glazer
Je les mets ex-æquo parce qu'ils ont le même problème : tu t'emmerdes pas mal, mais la fin rattrape le tout.



19) Congratulations (2010) de Tom Kuntz
Après le cronenbergien Flash Delirium, le buñuelien It's Working, les MGMT continuent leur cycle surréaliste avec leur clip le plus épuré et le plus malsain, starring le "Duck-dog-o-saurus", animal dégueulasse qui en chie un peu avec la vie.


18) Weapon of Choice (2000) de Spike Jonze
Christopher Walken danse tout seul dans un grand hôtel, le visage impassible. C'est pas révolutionnaire, mais c'est rigoulo, non ?

Il manque la fin...

17) Let Forever Be (1999) de Michel Gondry
N'importe quoi, ce clip.


16) Gantz Graf (2002) de Alex Rutterford
Gondry doit jalouser cette sculpture sonore, lui qui est censé être le pro du synchronisme audio-visuel. Idée trouvée sous LSD. Ah bah elle est belle la jeunesse !


15) Star Guitar (2001) de Michel Gondry
Je me sens solidaire de Michel (toujours Gondry, oui), qui, provincial, a dû trouver cette belle idée durant un de ces interminables trajets en train vers Paris. Voir aussi son clip d'Around the World (Daft Punk) où il expérimentait déjà le rapport image/musique.


14) Black Hole Sun (1994) de Howard Greenhalgh
Alors ça c'est de la bonne grosse grunge. La contestation politique à son kitsch paroxystique, la satire de l'American Way of Life avec des gros bouts de morphing dedans.


13) Truckers Delight (2009) de Jérémie Périn
Les geeks, ils ont de ces trucs dans la tête, je te jure...


12) The Scientist (2002) de Jamie Thraves
Moralité, la ceinture de sécurité, c'est important ! Dans le même genre "toota l'envers", vous avez aussi le vivifiant Sitting, Waiting, Wishing de Jack Johnson.


11) Windowlicker (1999) de Chris Cunningham
Parodie psychotique du clip hollywoodien avec des gros (...), hommage cartoonesque à Michael Jackson, Chris Cunningham et Aphex Twin ont un humour bien spécifique.


10) Remind Me (2002) de H5
H5, le collectif oscarisé en 2010 pour leur Logorama, s'interrogeaient déjà sur la complexité du monde avec une belle inventivité graphique.


9) Sugar Water (1996) de Michel Gondry
L'écueil de Michel Gondry, c'est de faire des prouesses techniques juste pour les prouesses techniques. Ici, en effet, ça sert à rien, mais c'est quand même SYMPATOCHE.


8) Dani California (2006) Tony Kaye
Un GTA-like 3D avant l'heure dans Californication, un chauffeur de taxi fanatique dans By the Way... Les clips des Red Hot sont décidément fort funs, non content d'être inventifs. Pas modestes pour deux sous, les voilà qui résument l'histoire du rock.


Entre parenthèses, découvrez une literal version de Under the Bridge. "Literal version" quoi t'es-ce ? Tu vas voir.

7) Danger! High Voltage (2003) de Tom Kuntz & Mike Maguire
Une belle poilade.


6) DVNO (2008) de So_Me, Yorgo Tloupas & Machine Molle
Chez Ed Banger, on est nostalgique. D'où le succès de leur label, qui abreuve les iPods d'une génération qui l'est tout autant. Cette splendide épopée pop logotypique fait référence, référence et encore référence, tout comme la musique de Justice.


5) Itsu (2002) de Pleix
Quand le collectif Pleix calque son ambiance glauque et aseptisée sur les sons lunaires du groupe Plaid. Pleid ? Plaix ?


4) Rubber Johnny (2005) de Chris Cunningham
Non mais ça va pas bien la tête, hein.


3) Smack My Bitch Up (1997) de Jonas Åkerlund
Scandale à sa sortie, cette sordide anecdote en vue subjective donne le ton d'un des meilleurs morceaux de Prodigy. Un de ces clips marquants qu'on associe à jamais à sa musique. La version non-censurée est introuvable, peu importe, c'est juste une piquouze d'héro et un piéton renversé en moins.


2) Right Here, Right Now (1999) de Sophie Muller
L'évolution, l'un des plus beaux thèmes du monde, et une virtuosité technique (pour l'époque) au service d'un incontournable électro de Fatboy Slim.


1) Thriller (1983) de John Landis
Pour moi, c'est probablement le clip le plus marquant de l'histoire, j'aurais pu hésiter avec sa suite spirituelle, Ghosts, où le squelette de Michael Jackson moonwalke devant son double obèse, mais Thriller a l'argument du mythe en plus.


N'oublions pas bien sûr les "clips-long-métrages" tels que Pink Floyd The Wall (1982) d'Alan Parker et Moonwalker (1988) de Jerry Kramer et Colin Chilvers. Bref, avec la cargaison de vidéos que cet article comporte, j'espère que ça va pas tout me faire ramer mon gueu-blo.

Merci de votre attention, à vous les studios.

2 commentaires:

  1. Bonne sélection, même si il en manque selon moi quelques uns :)

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  2. Merci. Je sais bien, malheureusement, je pouvais pas tout mettre !

    C'était faire des choix ou faire un top 100 et un top 100, c'est SUPER chiant à faire.

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